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L'histoire de ta naissance

Bonjour mes jolies, c'est après quelques semaines d'absence que je vous retrouve pour vous raconter mon accouchement et ma rencontre, tout en émotion, avec Baptiste.



Nos derniers jours de cohabitation


Depuis que le dernier mois s'était enclenché et notamment le cap des 37 SA, mon impatience de te voir grandissait de jour en jour.


Pour mes 38 SA, j'avais rendez-vous chez ma sage femme, officiellement pour travailler mon périnée mais j'espérais également qu'elle me dise que mon col s'était modifié. Qu'elle ne fut pas ma déception quand, à la fin de la séance, elle m'annonça que mon col était toujours postérieur et long mais bébé était assez bas. "Ce ne sera pas pour les prochains jours!" me dit-elle.


Rentrée chez moi, je m'étais alors résignée à devoir patienter encore. Toi, tu étais bien au chaud, toujours aussi vif que d'habitude. Le lendemain soir, première alerte de changement avec des douleurs dans l'abdomen sans que je puisse ni compter leur fréquence ni savoir si c'était vraiment des contractions n'en ayant jamais eu pendant ma grossesse. Après avoir pris un bain, les douleurs s'étaient évaporées.


Le week end passa normalement et lundi arriva. Une énorme fatigue me prit dès le matin avec une sensation de pression dans l'abdomen. Le soir venu, ces sensations de pression ont augmenté mais toujours impossible de les chronométrer et de savoir si c'était des contractions. J'ai donc décidé d'aller me coucher, épuisée par cette douleur.




Notre Rencontre : le 11 Juillet 2017


Comme tous les matins depuis le dernier trimestre, je me suis réveillée aux aurores à cause de ma vessie devenue bien trop petite. Secrètement, à chaque fois que je me levais le matin, j'espérais rompre la poche des eaux (signe beaucoup plus simple à interpréter pour se rendre à la maternité, que des contractions). Ce matin là, RAS au lever.


En retournant me coucher dans le lit, tu bougeais toujours beaucoup mais une sensation assez étrange est apparue : celle d'un craquement. Je n'osais, sur le moment, plus bouger et j'ai attendu comme cela pendant deux-trois minutes. Puis, j'ai commencé à sentir que mon entre-jambes était humide et lorsque j'ai décidé de m'asseoir au bord du lit, j'ai su sans aucun doute que la poche des eaux s'était rompue. Tout en courant vers les toilettes, j'ai averti chéri au plus vite. Aucune douleur ni contraction pour le moment, nous avons donc fini de préparer nos valises et sommes partis tous les deux direction la maternité.


Arrivée en salle d'accouchement à 6h, je me sentais calme et sereine moi qui avait tellement appréhendé ce moment pendant la grossesse, je ne me reconnaissais pas. Chéri non plus d'ailleurs ! Les contractions ont commencé à apparaitre sur la fin du trajet puis se sont rapidement intensifiées dès notre arrivée en salle d'accouchement. Elles se sont tellement intensifiées qu'elles sont devenues très efficaces : mon col s'était ouvert de 1 à 3 en l'espace d'à peine une heure.


Je ne vais pas vous le cacher : la douleur des contractions était difficilement supportable. Ayant pourtant un seuil de résistance à la douleur assez développé, je ne rêvais que d'une seule chose : la péridurale. Ces douleurs sont indescriptibles car elles ne ressemblent à aucune autre. Je n'ai pu réaliser aucun exercice de gestion de la douleur appris en cours de préparation à l'accouchement, tellement que celle-ci emprisonnait mon esprit et m'empêcher de réfléchir, de penser, de faire quoi que ce soit. J'étais simplement dans ma bulle de concentration en attendant que la contraction s'arrête.


La péridurale a été posée à 8h, assez rapidement. Quel soulagement ! En l'espace de 10 minutes, je ne ressentais plus rien (ni mes jambes d'ailleurs). Je savais qu'il y avait un risque de ralentissement du travail mais cela m'était égal. D'ailleurs à cette même heure, mon col s'était déjà ouvert à 5 ! Ni la sage femme, ni chéri ou moi même ne pensions que cela irait si vite pour un premier accouchement. L'excitation se mélangeait à l'appréhension pour nous deux. Chéri ne cessait de répéter : "Ton accouchement est limite trop simple, trop rapide". Moi j'espérais secrètement que cela allait continuer ainsi.


La pose de la péridurale m'a permis de me reposer : j'ai dormi presque deux heures en salle d'accouchement. Je ne ressentais aucune contraction et me fiait au monitoring pour les voir apparaitre sur papier. A mon réveil à 11h, mon col était ouvert à 10. Je me sentais plutôt bien, toujours aussi détendue et calme. Pourtant, je commençais à avoir une envie de pousser. Envie qui s'est faite de plus en plus présente à 12h. C'est là que j'ai décidé d'appeler la SF qui m'a informée que nous allions nous installer pour l'accouchement.


Le gynécologue, sorti de nulle part, est apparu dans la salle d'accouchement ou plutôt entre mes jambes. Avec chéri, nous pensions que c'était la SF qui allait m'accoucher vu que tout se passait pour le mieux. Personnellement, j'ai été déçue de voir arriver ce médecin que je ne connaissais pas, qui ne s'est pas présenté. J'aurai tellement aimé que cela se fasse avec la SF qui nous avait accompagné tout le long du travail et avait été adorable avec nous.


La poussée a duré en tout moins de 10 minutes. La péridurale rendait mes contractions indolores et la SF devait me guider pour me dire quand et où pousser. Le bébé était légèrement en rotation et le gynécologue a du prendre les spatules pour l'aider à trouver son chemin.


Deux cycles de poussées plus tard, Baptiste est né à 12h24 et faisait 3,160 kg pour 47 cm. J'ai pu l'attraper avant même qu'il ne soit entièrement sorti de moi et enfin le voir, le toucher, l'entendre. Mes larmes étaient incontrôlables, je n'étais qu'émotion et amour. Dès le premier regard, j'ai su que je donnerai ma vie pour ce petit être. Chéri était également très ému et, il faut le dire, un peu impressionné par tout ce qui venait de se passer. Il nous a fallu quelques minutes pour atterrir de nouveau sur Terre et nous ouvrir aux autres personnes présentes dans la pièce.


La délivrance a été relativement rapide puis le gynécologue a commencé ses sutures. En souhaitant me renseigner, j'ai appris que j'avais une déchirure et qu'il n'avait pas fait d'épisiotomie, à mon grand regret.


Après avoir fait les premiers soins de Baptiste, le papa a pu lui donner son premier biberon puis nous sommes montés en chambre afin de continuer à mieux faire connaissance tous les trois.



Les jours d'après


Le séjour à la maternité s'est continué à trois, nous ne voulions pas être séparés les uns des autres pour profiter au maximum de ces instants de bonheur. Baptiste est un bébé adorable et calme. Nous avons continué à apprendre à nous connaitre et à fonctionner à trois.


De mon coté, la douleur de la déchirure est vite apparue ainsi que celle des montées de lait (à J3). Malgré la bienveillance des SF, il ne nous tardait qu'une chose : rentrer chez nous pour enfin commencer cette nouvelle vie.



Mon accouchement a été l'expérience la plus exceptionnelle que j'aurai pu vivre dans ma vie. Pouvoir donner la vie et construire un petit être à partir de rien est tout simplement unique et indescriptible. J'avais beaucoup appréhendé le fait que Baptiste naisse le 11 Juillet (chiffre qui représente le décès de mon propre père). Aujourd'hui, je suis simplement contente que Bébé ait pu me réconcilier définitivement avec ce chiffre et j'imagine que, là haut, quelqu'un lui a soufflé de naitre ce jour là.


J'espère que le récit de mon accouchement vous aura plu,


A très vite,

Marine

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